Soutien financier du Fonds national pour la science ouverte à trois infrastructures internationales
Le Fonds national pour la science ouverte (FNSO) décide de soutenir trois infrastructures internationales de la science ouverte dans le cadre de l’initiative Global Sustainability Coalition for Open Science Services (SCOSS).
Ainsi que cela avait été annoncé lors la création du fonds, le Comité de pilotage pour la science ouverte a décidé d’apporter un soutien financier à trois infrastructures internationales labellisées par SCOSS pour un montant total de 450 000 €.
Cet engagement international complète l’appel à projets du FNSO lancé en décembre 2019, doté d’un budget de 2,15 millions d’euros et destiné aux projets et aux initiatives à ancrage français.
Les trois infrastructures soutenues (OpenCitations, Public Knowledge Project et Directory of Open Access Books) ont été évaluées par le jury composé par SCOSS puis à l’aune des critères d’exemplarité définis en 2019 par le comité pour la science ouverte. Les résultats de cette analyse ont été concluants et ont permis d’entamer un dialogue avec les projets sur certains points mineurs d’amélioration.
OpenCitations, infrastructure basée à l’université de Bologne (Italie), a pour but, en collaboration avec d’autres infrastructures de la science ouverte, de diffuser en accès ouvert des métadonnées bibliographiques et de citation avec un niveau de qualité et couverture permettant de proposer une alternative viable, gratuite et ouverte à la dépendance actuelle de la communauté académique à l’égard des outils propriétaires. Cela libèrera les possibilités d’analyses citationnelles, favorisera l’évolution des indicateurs bibliométriques et une connaissance de la science élargie. Le FNSO apporte une contribution de 250 000 €, soit 16 % du montant demandé dans le cadre de SCOSS, et s’engage dans un partenariat politique et technique avec OpenCitations.
Pour Silvio Peroni et David Shotton, porteurs d’OpenCitations, « OpenCitations est très honoré que le Comité ait pris la décision d’attribuer une dotation si importante pour soutenir notre travail. Ces crédits serviront a) au renforcement de notre capacité informatique b) au recrutement d’ingénieurs informaticiens travaillant sur de nouvelles sources de données, de nouveaux services et à la curation de données et c) au lien avec la communauté académique à travers des ateliers et des publications. »
Le Public Knowledge Project (PKP) est une structure rattachée à l’université Simon Fraser (Canada) qui développe et distribue depuis 20 ans les logiciels libres les plus utilisés dans le monde pour l’édition numérique de contenus scientifiques : Open Journal System (OJS) pour les revues et Open Monograph Press (OMP) pour les livres. Un service d’hébergement de contenus est également proposé. Le soutien attribué par le FNSO est de 75 000 €, soit 10 % du montant cible dans le cadre de SCOSS.
John Willinsky, directeur de PKP, déclare que « PKP est honoré par la décision de la France de soutenir notre action. L’engagement du FNSO au développement de l’accès ouvert et sa participation à la création d’une dynamique durable de la science ouverte en Europe et au niveau mondial contribue à dessiner un futur ouvert où la recherche scientifique sert de guide. À travers cette généreuse contribution, nous allons jouer un rôle pour faire de ce travail une réalité. »
Le Directory of Open Access Books (DOAB) est une fondation franco-néerlandaise pilotée conjointement par l’infrastructure OAPEN, Aix-Marseille université et le CNRS. Il s’agit d’un outil essentiel de signalement des livres académiques évalués par les pairs et diffusés en accès ouvert. Son équivalent pour les revues étant le Directory of Open Access Journals (DOAJ). Le soutien au DOAB est inscrit dans le Plan national pour la science ouverte. Il s’établit à 125 000 € et représente 25 % du montant cible dans le cadre de SCOSS.
Eelco Fewerda, co-directeur du DOAB, indique que « Nous sommes ravis de la décision du Comité pour la science ouverte de soutenir le DOAB dans le cadre du 2e appel à participation de SCOSS. Il s’agit non seulement du premier engagement public dans le cadre de ce cycle de financement, mais aussi d’une contribution significative. Le DOAB sera à même de se lancer dans l’animation de communauté afin de soutenir la suite de la campagne SCOSS et d’interagir avec la communauté de la science ouverte. Nous souhaitons que cette contribution du FNSO soit l’occasion de travailler plus étroitement avec les bibliothèques universitaires françaises. »