Le document dresse un bilan des actions 2020 du Knowledge Exhange en mettant l'accent sur la participation des institutions françaises dans les groupes de travail portant sur la science ouverte.

Knowledge Exchange : retour sur 2020

L’année aura été dominée par la pandémie de la COVID 19 et par une détermination à s’adapter aux modes de communication en ligne pour échanger et travailler ensemble. Dans ce climat troublé, la bonne nouvelle aura été que l’organisation a développé des compétences dans l’emploi de ces outils et des méthodes du monde virtuel pour organiser des événements en ligne attractifs et intéressants.

Les collectifs d’experts de Knowledge Exchange (KE) se sont adaptés et ont coopéré essentiellement par ce biais. L’activité sur un Profil recherche et science ouverte a réuni un atelier en ligne où se sont retrouvés les acteurs impliqués dans l’évaluation de la recherche.

De même, plusieurs réunions de travail de chacun des deux groupes d’experts dédiés à la science ouverte et l’accès ouvert ont été le moment de projeter plusieurs activités nouvelles. Certaines ont déjà débuté par visioconférence interposée.

Un second atelier a rassemblé tous les experts et membres impliqués dans KE pour commémorer ses 15 années d’existence au travers de séances d’échange et de réseautage autour de ses thèmes de prédilection.

Plusieurs membres d’institutions françaises se sont impliqués dans les réflexions et groupes de travail qui ont occupé l’année qui vient de s’écouler.

 

Détails sur quelques activités en cours

Profil recherche et science ouverte : une séance plénière et des groupes de discussion en webinaires

Les travaux sur le Profil recherche et science ouverte se sont poursuivis dans le prolongement d’un premier rapport Openness Profile: Defining the Concepts paru en début d’année. Celui-ci dresse un panorama détaillé des stratégies, obstacles et besoins de la communauté pour ce qui touche aux nouvelles approches d’évaluation associées à une pratique ouverte de la recherche.

Début avril 2020, un atelier d’acteurs impliqués devait réunir des experts sur le sujet pour éprouver le concept de Profil recherche et science ouverte et dégager un consensus sur les prochaines étapes possibles pour s’en approcher. Celui-ci a dû être reporté en raison des restrictions imposées par la COVID-19. Il s’est finalement tenu sous forme de webinaire début juillet, suivi d’une série de cinq sessions de groupes de discussion à distance, menées entre août et septembre 2020.

Pendant le webinaire et au cours des groupes de discussion, des cas d’usage ont été décrits et ont alimenté les débats visant à identifier les problématiques et solutions possibles pour élargir la reconnaissance et le crédit accordés à une démarche ouverte dans les travaux scientifiques et les opérations de soutien à la recherche dans le cadre des demandes de subventions, des évaluations et des promotions professionnelles. Dans la continuité de travaux et résultats précédents de KE, les échanges ont mis en avant l’importance de l’action collective et du soutien institutionnel pour placer davantage la pratique de la science ouverte au centre de l’évaluation.

La publication du rapport final Knowledge Exchange Openness Profile: A reference model for the evaluation of open scholarship est prévue pour février 2021.

Autres actions

Le groupe d’experts sur la science ouverte amorce deux nouvelles activités

Ce nouveau groupe d’experts Science ouverte s’est réuni pour la première fois en février 2020. Il a continué à se retrouver virtuellement pour identifier et décider de deux activités dans ce domaine pour 2021. Il a ainsi énoncé les deux thématiques suivantes : identifiants pérennes, risques et confiance, et données FAIR et logiciels pour favoriser la reproductibilité.

1. Identifiants pérennes, risques et confiance

Par cette activité, KE entend aborder les risques (contrôle accru par des acteurs commerciaux, mécanismes de financement instables pour les fournisseurs d’identifiants essentiels, absence d’interopérabilité, mauvaise qualité des métadonnées, problèmes de double emploi, incohérences dans la fraîcheur des informations, etc.) et les mesures pour asseoir la confiance nécessaire au déploiement, à la gestion et l’utilisation à long terme d’une infrastructure efficace et fonctionnelle d’identifiants pérennes.

Composition du groupe de travail :

  • Britta Dreyer, TIB, Allemagne
  • Clifford Tatum, Université de Leyde, Pays-Bas
  • Frank Manista, Jisc, Royaume-Uni (Responsable KE)
  • Gaëlle Béquet, ISSN International Centre, France
  • Hilda Muchando, Jisc, Royaume-Uni
  • Jessica Parland-von Essen, CSC, Finlande
  • Josefine Nordling, CSC, Finlande (co-responsable KE)
  • Laurents Sesink, Université de Leyde, Pays-Bas
  • Lorna Wildgaard, Bibliothèque de l’Université de Copenhague, Danemark
  • Martin Matthiesen, CSC, Finlande (co-chef de file expert)
  • Nathalie Fargier, CCSD/CNRS, France
  • Pascal Aventurier, IRD, France
  • Rene Belsø, DeiC, Danemark (chef de file expert)
  • Sally Rumsey, Jisc, Royaume-Uni

Plus de détails sur ces travaux et leur avancement seront communiqués au cours de l’année 2021.

2. Données FAIR et logiciels pour favoriser la reproductibilité

Identifier le périmètre de cette activité qualifiée de priorité stratégique par les membres de KE a été le premier objectif. La reproductibilité est l’un des piliers majeurs d’une recherche de qualité. Cependant, alors que les technologies numériques devraient faciliter les choses, elle est souvent difficile à atteindre.

Les experts ont exploré comment la pratique pourrait correspondre à la théorie et comment il serait possible de mieux se représenter un équilibre entre moyens à déployer et avantages à attendre dans le domaine de la reproductibilité des travaux de recherche.

Là encore, d’autres retours sur ces travaux sont à attendre dans les mois qui viennent.

Dans le domaine de l’accès ouvert

Publication de résultats de recherche reproductibles

La reproductibilité et la transparence peuvent être considérées comme les pierres angulaires de la recherche. Bien que la plupart des chercheurs conviennent que la reproductibilité et la transparence sont des objectifs souhaitables et comptent parmi les bonnes pratiques scientifiques, les efforts à cet égard ne sont pas légion.

Dans ce projet, KE étudiera les pratiques actuelles et les obstacles liés à la publication de résultats de recherche reproductibles, afin de déterminer comment l’infrastructure – tant technique que sociale – peut soutenir cela.

Le groupe de travail conduira une étude documentaire de la reproductibilité telle qu’elle est vue par les chercheurs, les services d’infrastructure et les organismes de financement de la recherche. Elle sera complétée par une enquête en ligne auprès des chercheurs et des services d’infrastructure, et accompagnée d’entretiens approfondis avec une sélection d’acteurs.

Composition du groupe de travail :

  • Anna Mette Morthorst, DeiC, Danemark (co-responsable KE)
  • Birgit Schmidt, Université de Göttingen Allemagne
  • Birte Christensen Dalsgaard, Université d’Aarhus, Danemark
  • Daniel Nüst, Université de Münster, Allemagne
  • Jeroen Sondervan, Université d’Utrecht, Pays-Bas
  • Juliane Kant, DFG, Allemagne (responsable KE)
  • Matthew Jacquiery, Université d’Oxford, Royaume-Uni
  • Pierre-Carl Langlais, Université de Montpellier Paul Valéry/Sorbonne Université, France
  • Saskia Woutersen-Windhouwer, Université de Leyde, Pays-Bas
  • Verena Heise, Université d’Oxford, Royaume-Uni
  • Yrsa Neuman, Université Åbo Akademi, Finlande

Nous sommes ravis de collaborer à nouveau avec Research Consulting pour nous aider à entreprendre ce travail.

Pour en savoir plus, consultez la page dédiée à ce projet sur le site web de KE

Petits éditeurs et transition vers l’accès ouvert

Quels sont les changements nécessaires pour aider les petites structures d’édition à passer à l’accès ouvert ? KE vient de constituer un groupe de travail pour répondre à cette question. Son but est de déterminer et d’identifier les types d’éditeurs à rencontrer des difficultés dans la transition vers l’accès ouvert et les problèmes techniques, financiers et politiques auxquels ils se heurtent. Le groupe s’efforce de préciser davantage le contour de cette activité et vise à commencer ses travaux au début de 2021. Il va également échanger avec Pierre Mounier (OpenEdition) sur les analyses concernant les revues Diamant et les potentiels mécanismes de soutien qui leur sont nécessaires, au moment où le consortium OPERAS rendra le rapport d’une étude commanditée sur ce sujet par la cOAlition S.

Composition du groupe de travail :

  • Anna-Mette Morthorst, DeiC, Danemark
  • Anne Thorst Melbye, Université du Danemark du Sud, Danemark
  • Antti-Jussi Nygard, Fédération des sociétés savantes finlandaises, Finlande
  • Arja Tuuliniemi, Bibliothèque nationale de Finlande, Finlande
  • Emmanuelle Morlock, CNRS, France
  • Frank Manista, Jisc, Royaume-Uni (co-responsable KE)
  • Jean-François Lutz, Université de Lorraine, France
  • Jean-François Nominé, CNRS, France (responsable KE)
  • Jeroen Sondervan, Université d’Utrecht, Pays-Bas
  • Jesper Boserup Thestrup, Bibliothèque royale danoise, Danemark
  • Margo Bargheer, Bibliothèque d’État et universitaire de Göttingen, Allemagne
  • Markus Putnings, Université Friedrich-Alexander Erlangen-Nürnberg, Allemagne
  • Saskia Woutersen-Windhouwer, Université de Leyde, Pays-Bas (chef de file expert)

 

Pour un rapide panorama sur Knowledge Exchange sur ce site : Knowledge Exchange : dessiner l’avenir de la Science ouverte