Recommandations de LIBER aux bibliothèques pour plus de science ouverte

Veille
28/04/2022

Dans un communiqué, la Ligue des bibliothèques européennes de recherche (LIBER) définit quatre recommandations à prendre en compte dans les négociations avec les éditeurs pour soutenir et intégrer les stratégies d’accès ouvert dans les bibliothèques. Chacune est accompagnée d’une suggestion d’actions pour la mettre immédiatement en œuvre. Elles positionneront ainsi la bibliothèque comme un partenaire clé et de confiance pour l’avenir et garantiront son rôle comme point central pour la gestion des services de communication de la recherche au sein de leurs institutions. Pour chaque action, LIBER propose des liens vers des ressources supplémentaires qui illustrent les bonnes pratiques des bibliothèques membres de LIBER et de leurs partenaires.

1. Un accès ouvert à 100% dans des conditions équitables, ou ne pas passer d’accord

Actions préconisées pour chaque bibliothèque :

  •  fonder sa stratégie sur le suivi et l’analyse des dépenses totales en matière d’édition savante — à la fois les frais d’abonnement et les APC ;
  • renforcer sa position en négociant par l’intermédiaire de consortiums nationaux et en créant des coalitions au sein de son établissement, alignées sur les principes et les objectifs de négociations avec les éditeurs.

2. La tarification des services de publication en accès ouvert doit être équitable et transparente

Actions préconisées pour chaque bibliothèque :

  • exiger des éditeurs qu’ils communiquent leurs prix à l’aide de cadres de transparence, tels que ceux promus par la cOAlition S et la Fair Open Access Alliance ;
  • générer plus de transparence en inscrivant les accords de transformation dans le registre de l’ESAC et en téléchargeant les données sur les paiements des APC dans OpenAPC.

3. Définir des stratégies pour soutenir un écosystème diversifié d’édition ouverte

Actions préconisées pour chaque bibliothèque :

  • établir un cadre combinant des critères de service, de coût et de valeurs afin d’évaluer et de prioriser les accords transformants avec les éditeurs ;
  • inclure dans sa stratégie les différents types d’éditeurs, dont les petits éditeurs indépendants et les sociétés savantes, afin d’uniformiser les règles du jeu dans l’édition de revues scientifiques ;
  • rechercher les possibilités de se désengager des accords d’abonnement et de réaffecter les fonds au soutien d’alternatives aux modes d’édition traditionnels et commerciaux, tels que le modèle diamant, les plateformes de communication savante et l’édition universitaire.

4. Engager les parties prenantes dans le processus de transition permettant des pratiques de science ouverte

Actions préconisées pour chaque bibliothèque :

  • partager ses résultats d’analyse des données sur les dépenses totales de l’institution en matière d’édition avec toutes les parties prenantes — direction, conseil de recherche, agences de financement, ministères — et engager des discussions sur les scénarios, la redistribution potentielle des coûts et les besoins de financement ;
  • augmenter son pouvoir de négociation par des démarches coordonnées ou collaboratives pour impliquer les universités, les financeurs et les bibliothèques/consortiums de bibliothèques ;
  • inciter la direction des universités à favoriser des initiatives responsables et équitables de l’évaluation de la recherche qui récompensent l’ouverture et réduisent la dépendance à l’égard du facteur d’impact (ou d’autres indicateurs), et à soutenir les objectifs de la science ouverte ;
  • suivre et partager ses progrès avec toutes les parties prenantes pour garder une cohérence.