Dans la note de synthèse, le groupe "Observatoire des pratiques de la science ouverte" présente les principes pour réaliser un Observatoire dont les objectifs sont de suivre l’évolution de la science ouverte, d’aider à comprendre et expliciter son écosystème, de fournir des outils d’aide au pilotage, et d'accompagner, convaincre les acteurs.

Note de synthèse sur la mise en œuvre d’un Observatoire des pratiques de la science ouverte

Note destinée aux membres du Secrétariat permanent de la science ouverte

Rédacteurs : Claire Denecker, Emmanuelle Jannès-Ober
Contributeurs ou relecteurs : Gabriel Gallezot

Mars-avril 2020

Contexte du projet pour un Observatoire des pratiques de science ouverte

Commande MESRI

Il s’agit de soutenir les acteurs, de fournir des outils d’aide au pilotage pour les décideurs, de suivre les évolutions et notamment de détecter les signaux faibles.

Principes

  1. Quantitatif et qualitatif
  2. S’appuyer sur l’existant
  3. Nouveaux indicateurs

Élaboration progressive

Une première brique pourra être rapidement mise en place. Elle s’appuiera dans un premier temps sur :

  • l’intégration du Baromètre de la science ouverte (opérationnel pour les publications) ;
  • le recensement, l’analyse et la valorisation des enquêtes et recherches existantes sur les pratiques de science ouverte des chercheurs.

Elle évoluera ensuite vers un élargissement progressif en fonction des moyens alloués.

Champ et objets de l’Observatoire

Il s’agit d’observer les pratiques en France, mais la dimension internationale sera présente ; en 2 volets : le suivi des pratiques dans le temps et le suivi des pratiques en émergence.

4 entrées ou objets ont été retenus :

  1. Publications ouvertes : Taux d’ouverture des publications françaises, Politiques incitatives en faveur des publications ouvertes, Coûts des frais de publication, Autres études à venir ;
  2. Données de la recherche : Jeux et bases de données ouverts (DOI, DMP), Entrepôts répondant aux critères d’exemplarité (repérage et recensement), Data Papers (évolution, citation et dépôt dans HAL), Politiques d’établissements (en faveur de la structuration et du partage des données) ;
  3. Pratiques [1]Le périmètre des « pratiques » pourra se baser sur la structuration de Foster : https://www.fosteropenscience.eu/node/1420 de science ouverte et retours d’expériences : Engagement dans la Science ouverte, Retours d’expérience, Pratiques de la science ouverte (enquête en cours), « Autodiagnostic » ;
  4. Ouverture à la société (carottages) : Recherche et sciences participatives, Innovation ouverte, Impacts de la Science ouverte sur la société.

D’autres éléments pourraient faire l’objet d’observation, ils ont été souvent évoqués par le groupe projet et sont mentionnés ici pour mémoire :

  • Les communs de la science
  • Les pépinières de revues en libre accès au sein des établissements
  • Les plateformes de revues
  • Les identifiants chercheurs
  • Les e-infrastructures
  • Les instruments ouverts [2]Au sens outils et appareils d’expérimentation ou de collecte d’informations, partagés avec des tiers y compris en dehors de la sphère scientifique, et qui vont bien au-delà de la science numérique. Ces outils peuvent être notamment intégrés à des dispositifs de recherche participative.

Les ressources et services de l’Observatoire

Adossés aux études, les services pourraient accompagner les actions en faveur de la science ouverte et soutenir les acteurs qui les mettent en œuvre. Ils seront à préciser en collaboration avec les instances du Comité pour la science ouverte (collèges, groupes projets) :

  • Site web, probablement à intégrer dans ouvrirlascience.fr ou dans un sous-domaine ;
  • Baromètre de la science ouverte ;
  • Accès aux Études et enquêtes : Liste et Analyse des études existantes [3]Le calibrage de ce service pourra se faire en s’appuyant sur des travaux récents, voir la partie ressources. ;
  • Recommandations ;
  • Veille à articuler avec le travail de veille déjà réalisé sur ouvrirlascience.fr ;
  • Fiches de bonnes pratiques et « autodiagnostic » [4]Il s’agit d’un exemple, la faisabilité de la proposition du GT évaluation, diffusé en SPSO oct. 2019, devra être étudiée. ;
  • Retours d’expérience [5]Retours d’expériences : une étude par an, film fiche témoignage…, en partenariat avec le GP DoRANum. ;
  • Cartographie des parties prenantes et vocabulaires [6]Cartographie des parties prenantes de la science ouverte : vision dynamique des jeux d’acteurs (a minima, actualisation une fois par an.)

Propositions de nom

  • « Télescope » ou « Scope » : observation littérale ; contient toutes les lettres importantes pour Observatory, Open Science, Europe, et Practices.
  • « AStrOlabe » (mesure de l’accès ouvert et de la science ouverte) : même idée avec une référence supplémentaire au laboratoire.

Mise en œuvre et fonctionnement de l’Observatoire

S’appuyant sur l’existant et conçue en concertation avec les acteurs, la première brique pourra être mise en place avec l’intégration du baromètre de la science ouverte accompagnée d’une première analyse des enquêtes existantes. Elle pourra ensuite évoluer vers un élargissement progressif en fonction des moyens alloués.

Organisation et pilotage

  • Un comité de coordination en charge des orientations générales, des perspectives à long terme et du pilotage financier. Ce comité pourra intégrer des conseillers scientifiques ;
  • Une cellule opérationnelle ou un collectif en mode collaboratif, avec un animateur (Community Manager), chargée de la gestion du contenu de l’Observatoire, des partenariats et des commandes d’études ;
  • Une structure de veille pourrait être accolée à l’Observatoire ainsi qu’un comité éditorial (lien à déterminer avec la cellule opérationnelle).

Moyens, ressources

Moyens humains dédiés
  • Chef de projet (incontournable)
  • Chargé d’études et appui au chef de projet : veille, compilation d’études, analyse et rédaction (incontournable)
  • Chargé de projet ingénieur informaticien (option en fonction des priorités du CoSO)
Moyens par projets
  • Réalisation d’études : post doc, partenariats
  • Appels à projets ponctuels : financement à rechercher
  • Réalisation et maintenance du site web : partenariats éventuels avec des opérateurs nationaux
  • Maintenance et développement du Baromètre
Missions et supports
  • Comité éditorial (lien à déterminer avec la cellule opérationnelle)
  • Missions temporaires (CCD, vacations)
  • Partenariat avec les équipes MESRI (dont compétences informatiques) et sites web [7]Notamment le site web Ouvrir la science et le site de veille LaLIST

Programme d’ouverture

  1. Organiser le pilotage de l’Observatoire
  2. Rassembler les études existantes : au sein du CoSO, au niveau national, au niveau international [8]A partir des analyses et synthèses des études existantes, établir une première liste d’indicateurs pertinents pour mettre en place des enquêtes pérennes ou régulières (à intégrer au budget de fonctionnement de l’observatoire).
  3. Réaliser le parangonnage des solutions techniques permettant une ouverture rapide et à moindre coût du site de l’Observatoire
  4. Ouvrir le site web de l’Observatoire
  5. Programmer ou commander quelques études ou enquêtes, identifier des indicateurs [9]Ces nouvelles études permettront à la fois de définir de nouveaux indicateurs et donneront une vision prospective des pratiques de la science ouverte.
  6. Organiser une veille sur les tendances et les réseaux d’experts
  7. Réaliser une cartographie dynamique des parties prenantes [10]En lien avec les travaux initiés par le GP Observatoire des pratiques de la science ouverte du CoSO.
  8. Valoriser les études rassemblées [11]Notamment : rendre visibles ces études et proposer une analyse.

Points de vigilance

  • Agilité : il conviendra de mettre en place un pilotage suffisamment souple, propice à favoriser l’enrichissement de l’Observatoire ainsi qu’une collaboration fluide entre les acteurs.
  • Pérennité : attention, en cas de moyens limités et ponctuels, la pérennité sera menacée.
  • Crédibilité de l’observation : renforcer les aspects méthodologiques, s’appuyer sur des théories et pratiques solides, des méthodes éprouvées ; rester vigilant sur ce point ; animer et nourrir une communauté.
  • Articulation avec les autres instances : les partenariats sont à développer.
  • Démarrage : prévoir des missions financées sur projet pour assurer le lancement.

 Fiche synthétique de l’Observatoire

Public visé et bénéficiaires

  • Acteurs déjà engagés ou souhaitant s’engager dans la science ouverte
  • Les bénéficiaires de la science ouverte
  • Acteurs des politiques publiques et engagés dans la science ouverte

Missions et orientations

  • Suivre l’évolution de la science ouverte avec des indicateurs quantitatifs et qualitatifs
  • Aider à comprendre et expliciter l’écosystème de la science ouverte (premiers éléments)
  • Fournir des éléments pour le pilotage de la science ouverte
  • Disposer d’éléments pour renforcer, accompagner, rassurer et convaincre les acteurs

Actions de l’observatoire

  • Recenser l’existant et communiquer sur les résultats disponibles
  • Proposer des indicateurs quantitatifs et qualitatifs
  • Commander des études (cas d’usage, carottage…)
  • Apporter conseils et recommandations
  • Veille, analyse et diffusion

Ressources et services

  • Site web
  • Baromètre
  • Accès aux études, enquêtes et analyses
  • Recommandations
  • Veille
  • Cartographies et vocabulaires
  • Fiches : bonnes pratiques, retours d’expérience
  • Outil d’« autodiagnostic »

 

References[+]

Sommaire

Contexte du projet pour un Observatoire des pratiques en science ouverte

Champ et objets de l’Observatoire

Les ressources et services de l’Observatoire

Mise en œuvre et fonctionnement de l’Observatoire

Programme d’ouverture

Fiche synthétique de l’Observatoire