Le gouvernement français demande l’ouverture des publications et des données de la recherche liées à l’épidémie de Covid-19

Actualités du comité
31/03/2020

Dans le contexte de crise sanitaire provoqué par l’épidémie de Covid-19, le gouvernement français  se mobilise pour la science ouverte. Affirmant une position forte, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche de l’Innovation, demandent l’accès libre et public aux publications et aux données issues de la recherche en lien avec l’épidémie de Covid-19, au sens large (lire le communiqué du 30 mars 2020).

Pour garantir l’accès immédiat le plus large, les porteurs des 44 projets lauréats de l’appel Flash de l’ANR sur le Covid-19 et ceux soutenus dans le cadre de la procédure d’urgence Covid-19 mise en place par le Ministère des Solidarités et de la Santé sont tenus de diffuser leurs résultats de manière précoce sur des plateformes de pré-publication ouvertes, de déposer sur une archive ouverte les résultats en texte intégral et de privilégier la publication dans les revues en accès ouvert. Les données doivent être gérées et partagées dans le respect de la confidentialité inhérente aux données de santé pour une mise à disposition selon la logique FAIR (voir notamment le point 5 de l’appel).

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation affirme ainsi, en complément de la constitution du Fonds d’urgence de 50 millions d’euros débloqué la semaine dernière, que les principes d’une ouverture complète en faveur de la recherche et des essais cliniques sont indispensables à la circulation des connaissances, à la rapidité et à l’efficacité de la recherche et pour accompagner la mobilisation remarquable des équipes de recherche.

Cette ouverture, à laquelle les éditeurs et diffuseurs de la communication savante ont apporté leur contribution en permettant des accès ouverts ou facilités aux publications et aux données de recherche sur le Covid-19, montre sa fécondité et son efficience.

Une concertation s’engage entre acteurs publics et privés pour définir les modalités précises de cette ouverture et coordonner les acteurs.