Le baromètre français de la science ouverte fait peau neuve

Actualités du comité
28/01/2022

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation lance une version renouvelée et largement enrichie du baromètre français de la science ouverte, augmentée d’un nouveau volet sur la recherche en santé. À cette occasion, une note flash du SIES  présente les résultats du baromètre 2021 : 62 % des 166 000 publications scientifiques françaises publiées en 2020 sont en accès ouvert en décembre 2021, soit une progression de 10 points en un an. 18 % sont ouvertes uniquement via une archive ouverte, 16 % uniquement par l’éditeur et 28 % par ces deux voies simultanément : la complémentarité des différentes voies d’ouverture est de nouveau confirmée.

Le baromètre français de la science ouverte nouvelle génération s’appuie sur une méthodologie renforcée, fondée sur l’utilisation de données ouvertes, fiables et maîtrisées, qui seront désormais mises à jour tous les trimestres. Pour améliorer l’expérience des utilisateurs et faciliter l’accès à l’information, il se dote d’une nouvelle interface et de nouvelles visualisations de données.

Le baromètre se décline à présent en deux versants : un baromètre général, qui fournit de nombreux indicateurs sur l’ouverture des publications scientifiques françaises dans toutes les disciplines et un baromètre santé, centrés sur la recherche en santé. Financé grâce au budget urgence COVID-19 du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le baromètre santé s’inscrit dans une démarche de promotion des pratiques de science ouverte dans le contexte de la crise sanitaire.

Parmi les enrichissements apportés à l’analyse des publications scientifiques en accès ouvert, de nouveaux indicateurs renseignent la diversité des modèles économiques de la publication en accès ouvert, avec ou sans frais de publication (APC) à la charge des chercheurs ou de leurs institutions. De nouveaux graphiques mettent en évidence la dimension évolutive de l’ouverture des publications, présentent le taux d’accès ouvert par éditeur ou plateformes de publication, précisent les voies d’ouverture privilégiées en fonction de l’éditeur ou de la discipline, détaillent les plateformes d’archives ouvertes les plus utilisées.

Le baromètre santé reprend l’ensemble des indicateurs relatifs aux publications pour le domaine de la recherche en santé et se penche sur de nouveaux objets : les essais cliniques et les études observationnelles. Il fournit en particulier de nombreux indicateurs sur l’enregistrement des essais cliniques et de leurs résultats dans des registres publics tels que ClinicalTrials.gov : on apprend ainsi que 57 % des essais cliniques terminés ces 10 dernières années ont partagé publiquement leurs résultats. Le baromètre met ainsi l’accent sur cette pratique essentielle pour le fonctionnement de la recherche médicale, puisqu’elle permet d’éviter la duplication des essais, d’accélérer la diffusion des résultats, qu’ils soient positifs ou négatifs, de lutter de ce fait contre le “biais de publication” (qui veut que les résultats négatifs soient ignorés, car ne donnant pas lieu à une publication scientifique), et enfin d’accroître la transparence et donc la confiance des patients impliqués.

Par ailleurs, les nombreux enrichissements apportés par ce nouveau baromètre français de la science ouverte pourront désormais être facilement déclinés à l’échelle des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, grâce à une méthodologie actuellement en phase de test à l’Université de Lorraine, au CEA et dans d’autres établissements.

Lire l’annonce du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation