La coalition SCOSS est un réseau d’institutions de différents pays engagées dans la sécurisation d'une infrastructure de services, en accès libre et gratuit, vitale pour la science ouverte. Pour atteindre cet objectif, les membres de la coalition supportent collectivement les coûts des services choisis par la coalition.  

Global Sustainability Coalition for Open Science Services (SCOSS)

Coalition mondiale pour la durabilité des services de la science ouverte.

La coalition SCOSS (Global Sustainability Coalition for Open Science Services) est un réseau d’institutions de différents pays engagées dans la sécurisation de services et de ressources de soutien à la mise en œuvre de la science ouverte. Son but est de contribuer à l’instauration d’une infrastructure de services d’accès libre et gratuit et de services scientifiques subventionnés par une communauté de décideurs, de bibliothèques et de parties prenantes.

Elle fournit un cadre visant à mutualiser les financements, à stabiliser collectivement une infrastructure vitale de services scientifiques ouverts librement accessibles et assurer ainsi leur maintien sur le long terme. Il s’agit donc de décentraliser et d’internationaliser les coûts des services essentiels à l’Open Science.

Chaque année, la coalition invite les services non commerciaux de l’open access/open science à présenter une demande de financement coordonnée par le SCOSS. Le conseil d’administration du SCOSS évalue rigoureusement les candidats selon des critères tels que la valeur ajoutée pour les différents acteurs de la recherche, la gouvernance, le coût et la durabilité du financement, les projets de développement.

Le premier appel à financement a lieu en novembre 2017 pour deux services, approuvés par la coalition : le Directory of Open Access Journals (DOAJ) et Sherpa RoMEO. Le premier est un répertoire de revues en libre accès, tandis que le second fournit une analyse des politiques de libre accès des éditeurs, ainsi que des résumés des autorisations d’autoarchivage et des conditions des droits d’auteur revue par revue. L’objectif est d’obtenir des engagements de financement sur trois ans de la part d’un réseau d’institutions volontaires — la base principale d’utilisateurs des services. En août 2018, l’étape clé d’un demi-million d’euros, avec des promesses de financement totalisant 680 700 euros, est franchie.

En mai 2019, dans un communiqué, la coalition annonce que le DOAJ a atteint son objectif de financement pour couvrir ses coûts d’exploitation, tel que décrit dans sa demande SCOSS [1]La cible était de 970 000 euros. Pour Sherpa RoMEO, elle est de 1 529 935 euros.. Huit consortiums et 175 institutions/organisations de 18 pays différents se sont engagés à soutenir le DOAJ. Les plus nombreuses proviennent des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Norvège et de la Suisse. L’Université de Lorraine est la seule contributrice pour la France.

Mais, dans le Plan national pour la science ouverte, il est annoncé que la France contribuera à la structuration du paysage international, dans le domaine des services, des standards et des bonnes pratiques, à la fois à travers un renforcement de sa participation dans les infrastructures européennes et internationales, et dans des réseaux ou services similaires susceptibles de structurer le paysage en dépassant les logiques nationales, comme SCOSS. Volonté réaffirmée par Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, dans son discours prononcé lors des premières journées nationales de la science ouverte en décembre 2018.

Les bases de la coalition ont été jetées par Knowledge Exchange, qui a présenté bon nombre de ses idées fondamentales dans son rapport de 2016 intitulé Putting Down Roots, Securing the Future of Open Access Policies. Sur cette base, SPARC Europe anime, en octobre 2016, un groupe international représentant les bailleurs de fonds de la recherche et les organismes de recherche, travaillant collectivement à définir les termes de référence, la procédure d’évaluation et la structure de gouvernance pour ce qui va devenir la Global Sustainability Coalition for Open Science Services. Participent à cette planification initiale : l’Australasian Open Access Strategy Group (AOASG), la Confederation of Open Access Repositories (COAR), le Council of Australian University Librarians (CAUL), la DG Recherche & Innovation de la Commission européenne, le Conseil européen de la recherche (CER), l’Association européenne des universités (EUA), l’Electronic Information for Libraries (EIFL), la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA), la Ligue des Bibliothèques Européennes de Recherche (LIBER), Science Europe et SPARC Europe.

 

 

 

 

References[+]