La Terre est un système complexe : observer et comprendre la complexité du système Terre nécessite d’accéder à des données multisources, plurithématiques ainsi qu’à des produits et des services.
La société et le système Terre font face à des changements majeurs, d’une rapidité sans précédent. La pression anthropique est source de multiples enjeux qui affectent nos sociétés tels que le changement climatique, les pollutions, les risques environnementaux et sanitaires ou nous impose de mieux les appréhender.
La connaissance intégrée du système Terre repose sur des données acquises par des satellites, des navires, des avions ou des ballons-sondes, ainsi que par des dispositifs de mesures in situ, mais également sur des données transformées. Ces informations numériques (données d’acquisition et transformées) constituent un patrimoine à préserver sur le long terme.
Faciliter l’accès à des données et produits d’information de qualité sur l’ensemble des compartiments du système Terre, indépendamment de leur nature, de leur mode de collecte ou de leur localisation, est un défi capital. Y répondre nécessite des infrastructures interopérables permettant d’accélérer l’extraction, l’analyse, la diffusion et l’usage intelligent des données, indicateurs et modèles issus des systèmes nationaux et internationaux d’observation.
L’ambition de l’infrastructure DATA TERRA consiste à rendre accessible ces données multisources et les produits et services associés à la communauté scientifique, aux acteurs publics et socio-économiques, tant à l’échelle nationale qu’aux échelles européenne et internationale.
DATA TERRA est inscrite, depuis 2016, sur la feuille de route nationale des IR (Infrastructures de recherche) et des TGIR (Très Grandes Infrastructures de Recherche) du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle bénéficie de l’appui et d’une politique coordonnée d’une trentaine d’organismes et d’institutions partenaires [1]CNRS/INSU, CNES, IFREMER, INRAE, IRD, Météo-France, IGN, IPGP, CEA, SHOM, BRGM, CEREMA, CIRAD, INERIS, ONERA, Observatoire Côte d’Azur, Observatoire de Paris, École Polytechnique, Sorbonne Université, Université de Lille, Université Toulouse III Paul Sabatier, AgroParisTech, Université Grenoble-Alpes, Université Clermont-Auvergne, Université Strasbourg, Région Hauts de France..
Son but est de développer un dispositif global d’accès à des données, des produits et des services permettant d’observer, comprendre et prévoir de manière intégrée l’histoire, le fonctionnement et l’évolution du système Terre soumis aux changements globaux. Il vient en soutien des politiques publiques de développement durable.
Ses objectifs sont de :
Cette IR est structurée autour de quatre pôles de données en interaction (AERIS pour l’Atmosphère, ODATIS pour l’Océan, FORM@TER pour la Terre Solide et THEIA pour les Surfaces Continentales) et des services transversaux de découverte, d’accès et de gestion des données (FAIR [2]FAIR : Findable, Accessible, Interoperable, Reusable), de traitement à la demande suivant les domaines.
Plusieurs instances assurent la gouvernance de DATA TERRA : une assemblée générale des représentants de tous les partenaires ; un comité exécutif réunissant CNRS, CNES, IFREMER, IGN, IRD, INRAE, Météo France et MESRI/DGRI [3]DGRI : direction générale de la recherche et de l’innovation ; un comité de direction composé du directeur de l’infrastructure, des directeurs des 4 pôles et du directeur technique.
L’unité mixte de service UMS-CPST (Coordination Pôles de données et de services pour le Système Terre) apporte un appui aux activités de l’IR dans ses missions d’administration, de gestion et de coordination technique des infrastructures et centres de données et de services. Elle a pour principales tutelles le CNRS/INSU, le CNES, l’IFREMER, l’IRD, l’INRAE, l’IGN et Météo France.
References