Qu’est-ce que le travail scientifique des données ?

Actualités du comité
20/01/2021

Dans le livre Qu’est-ce que le travail scientifique des données ? Big data, little data, no data, l’auteure, Christine L. Borgman [1]Christine L. Borgman est professeure à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), titulaire de la chaire en sciences de l’information. Elle est intervenue lors des Premières journées nationales de la science ouverte, en 2018., présente tout d’abord un panorama des données et de la recherche scientifique, conduisant à une analyse des notions de donnée, de recherche et d’infrastructure de la connaissance, ainsi que de la diversité des pratiques scientifiques. Puis elle aborde l’usage des données en s’appuyant sur des études de cas dans trois champs disciplinaires : sciences exactes, sciences sociales et sciences humaines. Dans la dernière partie, elle traite des politiques et des pratiques en matière de données. Elle explore l’origine des nombreux écueils auxquels se heurte le travail scientifique des données, parmi lesquels la diffusion, le partage et la réutilisation, l’attribution, le crédit et la découverte, et le choix des données à conserver.

Pour Christine L. Borgman, gérer les données et les exploiter sur le long terme requiert des investissements massifs dans les infrastructures de la connaissance. « Ce qui est nouveau, c’est la volonté d’extraire les données des processus scientifiques pour les exploiter à d’autres fins. Les coûts, les bénéfices, les risques et les récompenses associés à l’utilisation des données de la recherche sont en train d’être redistribués entre des acteurs en concurrence. C’est l’avenir de la recherche qui est en jeu. »

Elle destine cet ouvrage à toutes les parties prenantes des données de la recherche, des chercheurs aux responsables politiques en passant par les éditeurs et les personnels des bibliothèques.

Le livre Qu’est-ce que le travail scientifique des données ? Big data, little data, no data est la traduction française de Big Data, Little Data, No Data. Scholarship in the Networked World, paru en 2015 chez MIT Press [2]Le concept fondamental de data scholarship a conduit la traductrice, avec l’accord de l’auteure, à traduire data scholarship par « travail scientifique des données », indiquant par là la transformation opérée sur les données par les acteurs de la recherche..

La traduction, assurée par Charlotte Matoussowsky, a été subventionnée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation dans le cadre du Plan national pour la science ouverte.

References[+]