Les chercheurs face au partage des données de la recherche

Veille
23/03/2018

Springer Nature publie dans un livre blanc, Practical Challenges for Researchers in Data Sharing, les résultats d’une enquête menée auprès de plus de 7 000 chercheurs, dans des disciplines scientifiques et des pays différents. L’objectif était d’étudier leurs comportements vis-à-vis du partage des données au moment de la publication d’un article.

Parmi les principaux constats de cette enquête :

à la question de savoir ce qu’il advient des fichiers de données générés par leur recherche lorsqu’ils les soumettent à une revue, 63 % ont déclaré qu’ils soumettent généralement des fichiers de données à titre d’information supplémentaire ou qu’ils déposent les fichiers dans un entrepôt, ou les deux ;

  • 76 % estiment important de rendre leurs données faciles à découvrir ;
  • le principal défi au partage des données est l’organisation des données d’une manière présentable et utile (46 %), les autres défis étant par ordre décroissant : l’incertitude quant au droit d’auteur et aux licences (37 %), la méconnaissance de l’entrepôt à utiliser (33 %), le manque de temps pour le dépôt des données (26 %) et les coûts de partage des données (19 %) ;
  • 75 % des chercheurs en sciences biologiques partagent les données relatives aux publications, 68 % en sciences de la terre, 61 % en sciences médicales et 59 % en sciences physiques ;
  • la proportion de chercheurs qui déclarent partager des données lorsqu’ils soumettent un manuscrit varie selon les pays : 76 % en Pologne, 75 % en Allemagne, 55 % aux États-Unis et en Australie et 50 % au Canada.

L’étude donne également des éléments sur le comportement des chercheurs en fonction de leur ancienneté. Le facteur temps est un obstacle au partage des données pour 29 % des chercheurs plus âgés contre 23 % pour ceux en début de carrière. Mais les doutes sur le droit d’auteur sont cités par 43 % de ceux-ci contre 33 % des chercheurs les plus chevronnés.

L’enquête suggère deux recommandations principalement :

  • augmenter le soutien et la formation à la gestion des données, avec des conseils, des bonnes pratiques, une sensibilisation sur le droit d’auteur et une information sur les entrepôts ;
  • améliorer la disponibilité et la facilité d’accès aux moyens pour organiser et partager les données.

 

Lire le livre blanc.